Le P'tit Blog Inutile v1.3

La revente des jeux dématérialisés, c'est-à-dire téléchargés, est normalement impossible. Et le problème ne se pose pas qu'avec la XBox. Steam, UPlay, origin, etc, nous empêchent de revendre les jeux achetés via ces plateformes, et ceux même si l'Union européenne juge qu'il est illégal d'interdire par contrat la revente d'un contenu téléchargé légalement (PDF). Mais le jeu vidéo est justement si mal représenté légalement, que cette loi est difficilement applicable. C'est un autre débat.
Le dématérialisé amène plusieurs problèmes. L'impossibilité de revente déjà, mais aussi en cas de fermeture de la plateforme. Imaginez qu'un jour Steam ferme ses portes (oui, bon, c'est pas pour demain^^), qu'adviendrait-il de nos jeux ? Perso, j'en ai une petite dizaine, auquel je souhaiterais pouvoir accéder toute ma vie, comme pour ma vieille mégadrive qui traine dans le grenier mais qui fonctionne toujours.
Le débat existe depuis plusieurs années déjà, et quasiment tous les distributeurs finissent par vendre en démat' et empêche ainsi l'occasion. Normal aussi, en occasion, ce distributeur ne touche rien, c'est de l'argent en moins et il préfère forcer la vente sur son réseau. C'est clairement discutable mais c'est la réalité.
Et on en arrive au sujet de cet article. Microsoft envisage l'occasion via un sondage lancé il y a peu sur sa XBox One : “Seriez-vous d'accord de revendre vos jeux pour un dixième de leur prix ?” Ouioui, un dixième ! Autant vous dire que si je viens d'acheter le dernier gros titre à 70 boules, et qu'il ne me plaît finalement pas, la revente à ce prix à du mal à passer. Pire, ce dixième serait en faite des bons d'achats valable uniquement sur le store XBox, son propre réseau de distribution. La boucle est bouclée.
Rien ne dit que Microsoft fera une telle offre, ce n'est qu'un sondage, peut-être histoire de dire “regardez, on vous écoute quand même un peu et on sait qu'interdire l'occasion, c'est mal...”, mais à ce tarif, Microsoft risque plus de s'attirer des foudres que de faire plaisir à ses clients. Surtout en négligeant l'aspect jeu récent ou ancien que l'on ne revendrait évidemment pas au même prix.
Bref, la revente légale du dématérialisé n'est pas pour demain. Ni après-demain... Mais attendons tout de même de voir ce qu'il en resortira. Sait-on jamais.

Sources : Numérama.com.

22.03.2016