Facebook abuse

Facebook récolte vos données, ça on le sait depuis longtemps, mais la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et de Libertés)
relève de nombreux manquements à la loi informatique et libertés. Elle pointe du doigt l'utilisation des données des utilisateurs.
En effet, la liste qui suit parle d'elle-même :
- Grâce à un cookie spécialisé déposé grâce aux boutons de partage sur Facebook que l’on retrouve sur la plupart des sites Web, le réseau social est « en mesure de suivre la navigation des internautes, à leur insu, sur des sites tiers alors même qu’ils ne disposent pas de compte Facebook ». Ce point fait déjà l’objet d’une procédure par la CNIL belge et en réponse, Facebook a décidé d’empêcher son utilisation par tout internaute non inscrit.
- Facebook ne recueille pas le consentement explicite des internautes lors de la collecte et du traitement des données relatives à leurs opinions politiques, ou religieuses, et à leur orientation sexuelle.
- Aucune information n’est délivrée aux internautes sur leurs droits et sur l’utilisation qui sera faite de leurs données sur le formulaire d’inscription.
- Facebook dépose des cookies à finalité publicitaire dans le navigateur, sans avoir au préalable correctement informé les utilisateurs, ni avoir recueilli leur consentement.
- Facebook ne propose pas aux internautes de mécanisme leur permettant de s’opposer au croisement de toutes les informations que le réseau social détient sur eux, lorsque le réseau social crée un profil publicitaire personnalisé.
- Facebook transfère les données de ses membres européens vers les États-Unis en vertu d’un accord de Safe Harbor qui a été annulé. Notons que ce point est particulier osé de la part de la CNIL, alors qu’elle-même a jugé que c’était encore possible pour quelques semaines, en dépit de l’illégalité manifeste.
Facebook à donc trois mois pour se mettre aux normes, sinon, la société de Mark Zuckerberg pourrait encourir une amende de 150 000 euros... Wow ! Facebook doit trembler.
Le pouvoir de la CNIL est donc très limité, et les grosses sociétés d'internet peuvent se permettre pas mal de dérives sans risquer grand-chose mais cela pourrait changer.
La loi numérique prévoit en effet de pousser les sanctions à 4% du chiffre d'affaires mondial des entreprises qui abusent.
C'est déjà mieux, le chiffre d'affaires de Facebook se comptant en milliard par exemple, 4% d'amende pourrait faire mal. Mais la loi numérique n'est pas encore adoptée.
La CNIL aurait-elle dût attendre ?
Sources : Numérama.com.
09.02.2016
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